Les élèves du collège Jean Moulin ont été sélectionnés par le CNRS pour une expérience participative autour du blob. L'objectif étant d'aider le CNRS à globaliser les résultats de leurs expériences, sur l'impact du réchauffement climatique, sur le blob.

Afin de respecter le protocole expérimental envoyé par le CNRS, nous avons aménagé le laboratoire pour accueillir nos deux nouveaux locataires.

Les blobs house doivent être séparées par plus de 1m de distance, pour qu'il n'y ait pas d'interactions possibles entre les expériences.

Les apprentis scientifiques auront chacun un espace de travail individuel, sur la grande paillasse, qui leur permettra de réaliser les gestes manipulatoires dans les meilleures conditions possibles.

 

 

Nous avons reçu les blobs par courrier. Il a donc fallu les endormir pour le voyage.

Première étape à leur arrivée au laboratoire; les réveiller.

Rien de plus facile, un peu d'eau et d'agar agar, pour fabriquer une gélose qui leur servira de lit hydratant, et des flocons d'avoine...

 

 

 

Ça y est, Aussy et Lulu sont enfin réveillés tous les deux...Je dois dire qu'ils sont un peu fainéant. Il leur a fallu 48 heures pour se réveiller au lieu de 24!

Aussy est déjà au travail cette semaine. Lulu, commencera son activité la semaine prochaine. Pour l'instant, il mange, il boit et nous le multiplions.

Mais qui sont Aussy et Lulu exactement?

Aussy provient de la souche AUS: Cette souche vient d’Australie et c’est de cette origine qu’elle tire son nom. D’un jaune poussin, c’est une souche très sensible aux changements de température. Elle est relativement lente mais elle est cependant très maligne ! En effet, c’est cette souche que les scientifiques ont utilisé lors de leurs travaux sur l’apprentissage.

Lulu provient de la souche LU: De son nom complet LU352, cette souche est la célébrité du groupe. C’est elle qui a accompagné Thomas Pesquet dans l’espace ! Cette souche donne un blob rapide et très résistant aux changements de températures. Elle a de lointaines origines américaines.

(Certains se souviendrons que j'avais parlé d'une souche B3...Petit malentendu dans la communication. Mais ce n'est pas grave en échange nous avons récupéré la star de l'espace!)

 

 

 

Le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) cherche à montrer l'impact du réchauffement climatique sur le blob.

Ils ont réalisé des expériences dans leurs laboratoires et cherchent maintenant à confirmer leurs résultats, en les éprouvant à grande échelle. Plus de 15000 volontaires vont réaliser ces expériences chez eux. Nous faisons parti de ces volontaires.

Nous allons faire deux expériences avec Aussy:

- une pour laquelle nous augmenterons la température régulièrement de 23 à 32 degrés ºC en 4 jours;

- pour l'autre nous le soumettrons deux jours à une forte chaleur de 32ºC, puis retour à la température ambiante.

 

Et les élèves, que vont ils faire?

Un groupe viendra tous les matins à 8h00. Ils prépareront les boîtes pour la journée expérimentale et relèveront les températures.

Un autre groupe viendra l'après-midi à 15h20. Ils prendront les mesures pour voir la croissance (ou pas...) des blobs en fonction de la température.

Parfois ils auront aussi de la vaisselle, du nettoyage et de la préparation de gélose à faire.

Ils devront consigner tous ce qu'ils font dans leur carnet de laboratoire, afin de garder une trace de leurs travaux. Ces informations seront envoyées au CNRS pour analyse. (cf pièce jointe)

La semaine de travail d'Aussy est terminée. Il va pouvoir se reposer. Voici, en photo, les résultats des expériences réalisées.

Lulu est entré dans l'expérience hier. Mais malheureusement, 6 des 8 boîtes contenant Lulu ont moisi.

L'expérience ne peut donc pas continuer, car il faut pouvoir la réaliser sur plusieurs échantillons afin que les résultats soient valables.

Quand en laboratoire une expérience ne marche pas, on abandonne pas, on cherche à savoir ce qui ne va pas. On émet des hypothèses et on cherche des solutions.

Je vous propose 3 hypothèses:

- Les conditions d'hygiène n'ont pas bien été respectées.

- Je n'ai pas changé le lit de gélose dimanche et cela ne leur a pas plu.

- Les conditions météorologiques chaudes et humides ont perturbé le développement des blobs.

Pour la première hypothèse, il me semble que nous avons suivi les mêmes règles que pour Aussy. Mais une erreur peut toujours arrivée. 

Pour la deuxième hypothèse, c'est possible, mais Aussy a bien résisté et n'a pas eu ce problème. Lulu est plus sensible?

Pour la troisième hypothèse, il suffit de changer les blobs d'environnement pour voir si cela résout le problème.

J'ai décidé de vérifier la troisième hypothèse. Pour cela j'ai transféré les deux boîtes restantes de Lulu dans un milieu plus frais et sec (température 23ºC et humidité 56%).

Si cela marche, nous pourrons reprendre les expériences dans une semaine environ.

Voici quelques photos de Lulu malade. Il n'est plus jaune, mais grisâtre.